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Pa (Dordogne)
18 février 2024
Au sujet des agences de l’eau et notamment celle d’Adour-garonne : Une augmentation progressive des taxes de pompages destinées à l’irrigation vient semble-t-il d’être décidée de 400% sur les années à venir !
Ces agences sont indépendantes de tout pouvoir de tutelle avec des libertés qui saccagent notre profession un peu plus par la pression de leurs impositions !
Il convient en urgence d’y mettre un terme avec l’exigence d’un rattachement à la gouvernance du ministère de l’agriculture.
De plus, il n’existe aucune distinction de taxation entre les puisages en cours d’eau et ceux en lacs collinaires. Cela est inadmissible au regard des efforts économiques d’investissement, des galères administratives et du courage professionnel indispensable pour réaliser ces choix professionnels à long termes.
Sur le même sujet je vous transmets ma suggestion de réponse à un article du journal Pélerin envoyé à l’association des irrigants de France, qui à ma connaissance n’en a fait aucun usage. Donc je vous la confie pour en faire l’utilisation que vous en jugerez utile …
« Publié le 07/08/2023 par le journal Le Pélerin
Florence Denier-Pasquier : « Tout est lié par l’eau »
Juriste spécialiste de l’eau, Florence Denier-Pasquier s’investit bénévolement depuis vingt-cinq ans au sein de l’organisation France Nature Environnement pour protéger cette ressource vitale. Un engagement nourri par sa foi chrétienne et la spiritualité franciscaine.
Dans sa commune de Sainte-Gemmes-sur-Loire, Florence Denier-Pasquier aime se promener sur les bords du fleuve.
© Thomas Louapre pour Le Pèlerin
Restrictions d’eau, rivières à sec, nappes phréatiques en souffrance : cet été encore, la France vit une sécheresse inédite. Est-ce une surprise pour vous ?
Non, pas du tout. Nous avons encore eu un hiver sec, plus de 60 % des nappes souterraines n’ont pas pu se recharger normalement. Or, ce sont elles qui alimentent les cours d’eau l’été. Ce que je trouve très inquiétant, c’est l’état des têtes de bassins-versants, ces territoires de sources et de zones humides indispensables pour la ressource en eau. Le dernier état des lieux de l’Office français de la biodiversité montre qu’il y a encore plus de petits ruisseaux à sec que l’an passé. Cela indique que des sécheresses longues s’installent, causant de gros dégâts sur les êtres vivants et sur l’eau disponible.
Quel effet le changement climatique a-t-il sur nos ressources ?
Il bouleverse le cycle de l’eau en accélérant l’évapotranspiration. À chaque degré de température supplémentaire correspond une hausse de 7% de la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Si elle est plus présente dans l’air, elle l’est moins dans les sols et les nappes. Or, c’est là que nous en avons besoin pour notre sécurité hydrique. Nous, humains, nous sommes développés avec l’idée que l’eau est inépuisable, car elle se trouve toujours en quantité constante sur Terre. Sauf que, quand elle circule sous forme de vapeur et non de liquide, cela n’a pas les mêmes conséquences.